Covid-19 : cinq choses à savoir sur les « Lockdown files », ces messages qui révèlent la gestion chaotique du gouvernement britannique pendant la pandémie.

Divulgués par le journal « The Telegraph », ces échanges sur WhatsApp montrent les coulisses des décisions de santé publique prises au plus fort de la crise sanitaire. Ils mettent notamment en cause l’ancien Premier ministre Boris Johnson et son ministre de la Santé de l’époque, Matt Hancock, à l’origine de la fuite.

The lockdown files, le nouveau scandale britannique révèle la gestion calamiteuse et « non-scientifique » de la pandémie covid

La divulgation de plus de 100 000 messages WhatsApp de l’ancien secrétaire à la Santé britannique Matt Hancock dans les colonnes du Telegraph (https://www.telegraph.co.uk/news/2023/03/01/covid-inquiry-will-not-whitewash-drags-decades/) jettent une lumière crue sur la gestion de la pandémie covid par le gouvernement de Boris Johnson. Confinements, fermetures des écoles, tests, l’argument scientifique n’a été qu’un argument fallacieux en faveur d’enjeux politiques.

La divulgation des messages était « dans l’intérêt public » explique la lanceuse d’alerte, la journaliste Isabel Oakeshott.

Le Telegraph a obtenu plus de 100 000 messages WhatsApp entre Matt Hancock, le ministre de la Santé britannique et d’autres ministres et fonctionnaires au plus fort de la pandémie de Covid-19. Les messages ont été remis au quotidien britannique par la journaliste Isabel Oakeshott, qui les a reçus de M. Hancock lui-même alors qu’ils travaillaient sur son livre Pandemic Diaries. M. Hancock a qualifié la fuite de ses messages par Mme Oakeshott de « trahison massive » utilisée pour produire « un compte rendu partiel et biaisé adapté à un programme anti-verrouillage ».

Mais Isabel Oakeshott a insisté hier sur le fait que la divulgation des messages était « dans l’intérêt public ». « Je ne pense pas qu’il devrait y avoir une répétition des catastrophes induites par les verrouillages » explique-t-elle en qualifiant les textes de « document historique vital à un moment où nous avons besoin de réponses urgentes ».

Les communications couvrent les années de la pandémie et révèlent des discussions entre le secrétaire à la Santé de l’époque et ceux qui sont au cœur du processus décisionnel, y compris le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson. Ils font apparaitre l’inhumanité et la folie des confinements et des mesures restrictives imposés aux Britanniques. Ils révèlent également l’approche souvent désinvolte que les ministres ont adoptée pour prendre des décisions importantes, notamment l’appel à la fermeture de salles de classe, l’introduction de masques faciaux dans les écoles et la fourniture de tests dans les maisons de soins.

Absence de justification solide, mesures inhumaines et inefficaces, pression sur la police, données erronées n’ont pas empêché les confinements et les mesures liberticides à répétition
Par exemple Matt Hancock a rejeté l’avis d’un des conseillers du ministère de la Santé qui lui faisait remarquer que les restrictions imposées aux visiteurs des maisons de soins étaient « inhumaines ». Ainsi les résidents sont restés isolés plusieurs mois.

Les masques faciaux ont été introduits dans les couloirs et les zones communes des écoles après que le Premier ministre a été informé que cela éviterait une « dispute » avec le premier ministre écossais, Nicola Sturgeon.
Alors que l’ancien secrétaire à l’éducation, Sir Gavin Williamson, avait persuadé le Premier ministre de garder ouvertes les écoles en janvier 2021, Matt Hancock a décidé de les fermer tout de même.

De même le gouvernement Johnson savait qu’il n’y avait « aucune justification solide » pour imposer la « règle de six » aux enfants, mais l’ont quand même fait.
Le secrétaire à la Santé a également déclaré que le gouvernement devrait « s’acharner sur la police » pour l’aider à réprimer les contrevenants aux règles des confinements.
Les plus hauts conseillers scientifiques du gouvernement ont déclaré au Premier ministre que la mise en place des mesures de confinement n’était pas « très efficace. Boris Johnson lui-même a évoqué la perspective de donner aux plus de 65 ans « le choix » entre se protéger du virus ou prendre ce qu’il espérait être un « risque de plus en plus décroissant »de vivre une vie plus normale. Il a comparé le risque des plus de 65 ans de mourir de Covid à celui de « tomber dans les escaliers », ajoutant :
« Et nous n’empêchons pas les personnes âgées d’utiliser les escaliers ».