COVID-19
Prolongation d’une partie de la loi Covid-19. Sans référendum possible !
Le Conseil national a prolongé ce mardi certaines dispositions de la loi Covid-19 jusqu’à juin 2024.
Les bases légales pour:
– le certificat Covid,
– l’application « SwissCovid »,
– et la gratuité des tests de dépistage ont été prolongées. (Par 130 voix à 43).
Le Conseil national a voté l’urgence, sans possibilité de référendum, la loi doit entrer en vigueur au 1er janvier.
«Même l’OMS nous dit qu’il n’est pas certain que c’était une pandémie !».
Andreas Glarner a replongé le Parlement dans les polémiques qui ont marqué l’évolution de cette loi attaquée deux fois par référendum: «Nous prolongeons cette loi au mépris de tout ce qui s’est passé, s’est-il emporté. Même l’OMS nous dit qu’il n’est pas certain que c’était une pandémie !»
L’Argovien a dénoncé des «mesures restrictives massives» qui ont été décidées au Parlement en accusant ses collègues.
«Vous avez détruit des milliers d’existences (…) Vous avez tout fait pour stigmatiser les personnes non vaccinées». Il s’en est pris aux médias complices, qui ont «disséminé cette peur… Tout cela était dégoûtant».
«La société doit se préparer à une gestion à long terme du coronavirus».
Mais pour certains partis, la prudence est de mise, car le virus pourrait revenir.
«Après le match c’est encore le match, a déclaré Lorenz Hess. Nous avons encore un risque avec le Covid et certains outils doivent rester».
Pierre-Yves Maillard a plaidé pour des «adaptations pragmatiques».
«Les cantons ont pris des mesures notamment pour les lits en soins intensifs, en vue de l’hiver prochain. Mais la situation n’est pas encore satisfaisante partout» déclare-t-il.
«Le Covid est encore dans notre réalité», a ajouté Jörg Mäder .
Et pour Benjamin Roduit «La société doit se préparer à une gestion à long terme du coronavirus».
Garder ces mesures pour les deux prochains hivers.
Pour le chef de la Santé, Alain Berset , «il faut s’attendre à de nouvelles phases de Covid d’ampleur variable, dont on ne peut pas prédire l’intensité. Pour protéger la santé publique, il faut garder ces mesures pour les deux prochains hivers. L’idée est de conserver quelques outils qui ont fait leur preuve. Prolonger le nécessaire pour faire face dans cette phase de transition».
Flavia Wasserfallen , députée du canton de Berne au Conseil national, demandait d’en faire de même avec les aides économiques et les mesures de protection des travailleurs, qui concernaient le secteur agricole, la construction, les artisans ou les ouvriers. Mais Alain Berset et la droite du Conseil national ont estimé que ces mesures ne se justifient plus, alors que la situation est redevenue normale.
L’UDC a proposé de supprimer le certificat, mais s’est retrouvé seule à nouveau. «Nous ne savons pas jusqu’à quand d‘autres pays vont exiger le certificat, a précisé Alain Berset. Nous avons besoin de cette compatibilité au plan international pour un pays aussi interconnecté que le nôtre».
SwissCovid toujours légal.
Les bases légales de l’application de traçage « SwissCovid » (à ne pas confondre avec le certificat covid) resteront donc en vigueur. Le logiciel pourra ainsi être réactivé durant l’hiver 2023/2024 en cas de bon vouloir du conseil fédéral.
La prolongation concerne également la promotion du développement des médicaments contre le coronavirus et la réglementation pour protéger les personnes vulnérables. De même que des dispositions concernant les étrangers et les frontaliers en cas de fermeture des frontières. Une proposition de la commission pour proroger les votes à distance des parlementaires fédéraux a aussi été acceptée.
Tout ceci sera valable jusqu’au 30 juin 2024. Rappelons que la loi covid dans son ensemble est-elle valable jusqu’au 31.12.2031. Et rien ne les empêchera de reprolonger chacun des articles jusqu’à la à leurs guise…
Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
Les amis de la constitution ont annoncés il y a peu, vouloir lancer un nouveau référendum contre la loi covid.
A suivre…