Auteur avec 6 victimes des vaccins d’une plainte pénale contre Swissmedic, l’avocat zurichois n’a plus confiance dans la justice. Il nous dit pourquoi il s’entête quand même. Interview.

Interview: Amèle Debey, journaliste

L’avocat zurichois Philipp Kruse a annoncé en novembre 2022 une plainte pénale de 300 pages contre Swissmedic, l’autorité chargée de surveiller le marché des produits thérapeutiques en Suisse. Elle est notamment accusée de non-respect de la loi sur les produits thérapeutiques, lésions corporelles intentionnelles ou par négligence, mise en danger de la vie d’autrui et même de meurtre.

 

Amèle Debey: D’où vous est venue l’idée de cette plainte?

Maître Philipp Kruse: Il y a déjà plus d’un an qu’il est clair qu’une vaccination générale de la population n’est pas nécessaire. Au début de la soi-disant pandémie, j’avais commencé à analyser les conséquences des mesures pour la santé publique. Je travaille avec une équipe de mathématiciens et de statisticiens. Dès mai-juin 2020, nous avons pu établir que le Covid pouvait poser un risque mortel essentiellement pour les plus âgés, mais pas pour la société en général. Alors, pour la majorité de la population, le vaccin ne représentait pas un moyen nécessaire de combattre un danger mortel. Des mesures individuelles pour renforcer le système immunitaire naturel auraient très bien pu suffire.

Procédures contre les mesures inutiles

– Nous avons pu noter que cette doctrine vaccinale a été renforcée au niveau global, alors que la durée d’élaboration des produits était anormalement courte.

Dès le début, des exemples d’effets indésirables ont démontré que la balance bénéfice/risque était négative. Je me sentais responsable, en tant que juriste. J’ai lancé des procédures contre toutes les mesures inutiles. Environ une vingtaine. Contre le port du masque, les tests, les restrictions d’accès sur la base d’un certificat. J’avais commencé à le faire pour les enfants et pour les gastronomes, mais aussi pour les étudiants qui ne pouvaient plus accéder à leurs cours.

L’occasion de contrer la marche vers le vaccin obligatoire

Puisque toute la politique gouvernementale visait l’introduction de la vaccination obligatoire, j’ai pris la décision de saisir la première occasion qui se présenterait en essayant de faire annuler son autorisation. Cette occasion est arrivée il y a un peu plus d’un an. En novembre 2021.

Comme vous le savez, pour qu’un avocat puisse faire quoi que ce soit, il lui faut des clients. Que quelqu’un porte plainte. On ne fait pas ce travail pour soi-même.

– Comment avez-vous trouvé les six victimes d’effets secondaires que vous représentez?

– Nous avons commencé par travailler sur le dossier et puis nous avons vu qu’il y avait des citoyens souhaitant déposer une plainte pénale contre Swissmedic, sans avoir d’avocat.

Aidé par des sponsors et des clients

Je leur ai présenté notre travail ainsi que les experts qui collaborent au projet. Tout ce qui nous manquait c’était l’argent. J’ai donc trouvé quelques sponsors qui m’ont aidé. Ce ne sont pas seulement des sponsors, ce sont des clients qui voulaient faire la même chose. Et au lieu de faire de nombreuses plaintes pénales de cinq pages chacun dans son coin, nous avons combiné nos démarches.

Ces clients n’avaient aucune lésion ni problème de santé personnel, parce qu’ils n’étaient pas vaccinés. Ils se sentaient juste menacés par l’approbation accordée par Swissmedic et par la volonté du gouvernement d’imposer la vaccination à tout le monde. Pour légitimer notre droit à déposer une plainte pénale, nous pouvions établir le fait que nous trouvions, mois après mois, de nouveaux clients. Certains avec de graves problèmes de santé liés à la vaccination. Certains avec la peur d’en avoir.

– Pouvez-vous mentionner des effets secondaires dont souffrent ces personnes? L’une d’entre elles était en chaise roulante. Et les autres?

– Il y a par exemple, une hôtesse de l’air de 28 ans, mère de deux enfants. Elle s’est fait vacciner parce que Swiss l’a imposé à son personnel. La première injection a eu lieu en juin 2021. Après la seconde, le même soir, elle s’est sentie malade. Elle a perdu connaissance. Elle a eu de la fièvre. Et le jour suivant, elle est allée chez le docteur. Celui-ci a constaté son incapacité à gérer son propre corps et a noté: «possible effet indésirable de la vaccination».

«Ce n’est pas le vaccin, c’est psychosomatique!»

Mais laissez-moi vous parler du pire cas que j’aie jamais vu, qui s’est présenté juste après notre publication de la plainte pénale le 14 novembre 2022:

Il s’agit d’une footballeuse de 28 ans, de la ligue professionnelle de football suisse, en très bonne santé, en très bonne forme. Elle a pris une dose de Johnson&Johnson en octobre 2021. Une seule. Le lendemain, énorme fatigue. Maux de tête. Altération de la vision. Et dès lors, elle n’a jamais retrouvé sa forme physique. La plupart du temps, elle n’est pas capable de s’occuper d’elle-même. En un an, elle a eu 50 rendez-vous avec environ 40 médecins différents. Chacun lui disait: «Oh, vous êtes sûre d’avoir un problème? Je ne trouve rien. Je ne peux pas vous dire ce qui cause votre problème. Mais une chose est certaine, ce n’est pas la vaccination.»

Une année plus tard, en octobre dernier, les médecins ont fini par lui dire que c’était psychosomatique.

On ne prend pas les victimes au sérieux

On a donc refusé de la prendre au sérieux. On lui a refusé un traitement approprié. Et on l’a même rendue encore plus malade qu’avant. Aujourd’hui elle est dans une clinique psychiatrique privée et elle prend des médicaments très lourds.

C’est le pire cas que j’aie jamais vu, car elle était en bonne santé au départ. Elle n’avait aucune raison de se faire vacciner. On lui a donné de mauvaises informations. Puis il y a eu une pression sociale liée au fait que la ligue de football voulait que tous les professionnels soient vaccinés.

Vous n’avez donc pas de choix libre ou éclairé. Cette question ne se posait pas. C’est un cas exemplaire de ce qui est arrivé à beaucoup des victimes.

80-90% des médecins excluent le lien avec le vaccin

– D’après vos informations, est-ce que les médecins font souvent le diagnostic d’un lien avec la vaccination, où cela n’arrive jamais?

– Je dirais qu’au moins 80-90% des médecins excluent que la maladie soit due à la vaccination. C’est ce que j’ai entendu jusqu’à présent. Donc ils ne font pas remonter le cas à Swissmedic. C’est la raison pour laquelle nous avons une telle sous-déclaration des cas.

– Combien de personnes sont venues vous voir avec un effet secondaire de la vaccination?

– Avant la conférence de presse annonçant la plainte, peut-être dix. Depuis, le maximum a atteint cinq par jour, maintenant c’est deux à cinq par semaine.

«Nous travaillons avec 50 victimes»

– Combien y en a-t-il au total jusqu’à présent?

Nous n’avons pas réussi à parler avec tout le monde, mais nous avons une liste d’environ 50 victimes jusqu’à présent.

Nous vérifions chacun de ces patients individuellement, avec une équipe de deux juristes spécialisés dans le droit médical et qui sont des médecins eux-mêmes. Ils font partie de l’étude médicale, et ils sont très expérimentés avec toutes les différentes techniques de diagnostic.

Ce sont eux qui établissent, avec des médecins, les dommages et toute la liste des symptômes, ainsi que la causalité.

– Où en est la plainte?

– Elle est dans les bureaux d’au moins deux procureurs en ce moment. Le premier étant celui du canton de Berne, le second celui de la Confédération. Aucun des deux n’a encore formellement confirmé l’ouverture de la procédure pour le moment.

– Auparavant, dites-vous, vous avez déposé plusieurs plaintes contre les mesures Covid. Aucune n’a abouti, n’est-ce pas?

– C’est en fait ma première plainte pénale depuis deux ans et demi. Les 22 précédentes étaient des procédures de droit administratif : nous nous battions contre telle ordonnance ou tel ordre du gouvernement qui demandait aux enfants de porter des masques dans les écoles ou de se faire tester, ou qui exigeait des étudiants la preuve du test ou de la vaccination. Nous attendons toujours les décisions finales devant le Tribunal Fédéral.

« Je n’ai plus confiance dans notre justice, et pourtant… »

– Avez-vous encore confiance en notre système judiciaire?

– Pour le moment, non, pas du tout! Mais au moins les procédures administratives ont été ouvertes. Le juge a envoyé ma demande à la partie adverse qui était, en l’occurrence, le gouvernement du canton de Berne. Celui-ci a eu l’opportunité d’écrire ses commentaires. En gros, j’avais tort, le Covid est très dangereux, les masques sont très utiles et je n’aurais pas suffisamment démontré leur dangerosité.

Ceci dit, il y a exactement un an, nous avons reçu un jugement du Tribunal fédéral (TF, Cour suprême de la Suisse) qui a statué que j’avais démontré l’incapacité du test PCR à établir une preuve de la maladie. Ils n’ont pas eu besoin de regarder les preuves que nous avions rassemblées, car il est de notoriété publique que la méthode du test PCR n’est pas un outil de diagnostic. C’est ce que le TF a dit (source : ATF 2C_226/2021, Cons. 5.2).

Vous pensez que dans les considérations finales le tribunal a donc accepté ma demande? Non. Il a jugé que le gouvernement bernois avait imposé le masque aux enfants pour d’autres raisons que les «cas» PCR-positifs.

– Quelles autres raisons?

– Je ne sais pas! Le tribunal ne l’a pas dit.

Pour en revenir à votre question, je ne fais pas confiance aux tribunaux dans la période actuelle «sous Covid». Vous savez, c’est comparable à un corps qui est à moitié mort, mais pas encore tout à fait. Ce que vous devez faire est alors, en tant que médecin, c’est tenter de le réactiver.

Avant tout, faire passer les infos

Il y a un principe important en droit public, c’est que plus vous avez d’informations, plus le public y a accès, plus ces informations doivent être prises en compte.

Et donc, mon ambition est d’apporter ces informations supplémentaires. De les offrir, de dire: regardez, nous avons des preuves qui démontrent que les masques sont nocifs parce que vous inhalez du CO2. Nous avons une étude faite en mai 2022 qui montre que la quantité de CO2 inhalé sous le masque dépasse le stress autorisé en Suisse pour les travailleurs, par un facteur de 5 à 6 (source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9142210/).

Quelle sont les chances de voir cette plainte aboutir?

– Avez-vous l’espoir que votre plainte pénale soit instruite? La presse alémanique n’y croit guère, semble-t-il.

– Nous ne fonctionnons pas avec de l’espoir. Nous voulons gagner. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts. Mon équipe travaille actuellement sur la mise à jour qui sortira début 2023. Le vaccin Covid de Pfizer a été autorisé il y a exactement deux ans (19 décembre 2020), pour une période de deux ans. Et pendant cette période d’observation, le producteur doit fournir la preuve que ses vaccins sont suffisamment efficaces et qu’ils sont sûrs.

Donc, en théorie, cela aurait dû être le cas maintenant. Nous, ce que nous voulons, c’est démontrer à la fin de ces deux années que ces preuves n’existent pas. Il n’y a pas d’études revues par des pairs – faites selon les normes ordinaires de la science – pas d’études ayant montré que ces substances (qui ne sont pas des vaccins) ont une quelconque efficacité positive. C’est ce que nous voulons démontrer.

« Nous savons que la partie adverse fait obstruction »

Nous savons que la partie adverse fait de l’obstruction, retarde et ignore tout ce qu’elle peut. Alors, de notre côté, nous allons rendre les choses aussi claires que possible pour elle, avec de nouvelles preuves. Lors de la dernière conférence de presse, nous avons énoncé trois griefs principaux[2]. La prochaine fois nous viendrons avec beaucoup plus. Nous ne sommes pas là pour attendre!

Mon équipe et moi-même avons sacrifié beaucoup pour cela (des vacances en famille par exemple), parce que nous avons compris que ces substances sur la base de de la technologie ARNm, une technologie nouvelle et expérimentale, constituent un risque pour la santé de la population. Il nous faut donc poursuivre le cas.

Swissmedic est la source du problème

– Dans votre plainte, vous dites que Swissmedic fournit des informations erronées sur les risques réels du vaccin…

– Tout d’abord, le public a été amené à croire que Swissmedic a fait un examen ordinaire avant d’accorder son autorisation. Ce qui n’est pas le cas.

– La désinformation que vous dénoncez ne venait-elle pas surtout des politiciens? Alain Berset a, par exemple, certifié à toute la population que ce vaccin était sûr et efficace.

– Vous avez raison. Mais il fallait aller à la source du problème, et ce sont les autorisations de Swissmedic. C’est l’autorité suprême en Suisse qui est responsable de l’efficacité et de la sécurité de tous les produits médicaux. Et c’est Swissmedic, avec ses experts, qui est en lien direct avec les fabricants.

Ces autorisations constituent la base sur laquelle les politiciens et les médecins ont fondé leur jugement. Même Alain Berset. Il faut donc clairement mettre le doigt sur Swissmedic et sur les personnes responsables.

« La plainte pénale contre Berset, c’est du travail sérieux »

Cela dit, la plainte pénale qui a été déposée début décembre contre Alain Berset, c’est une très bonne plainte. Absolument justifiée!

Celle de Pascal Najadi? Oui, L’Impertinent a été le premier média romand à en parler. A-t-elle une chance de passer?

Si vous regardez qui est Pascal Najadi, je dirais que c’est un homme sérieux. Il a pris ses responsabilités de citoyen d’une manière très professionnelle. Il me semble déterminé à employer tous les moyens légaux pour aller jusqu’au bout.

Pascal Najadi, dans sa vie professionnelle, a travaillé pour nombreuses personnes d’influence au niveau des gouvernements. De nombreux gouvernements. Il connaît les standards professionnels. Ce sera difficile pour les procureurs d’ignorer sa plainte.

Vous savez, les autorités peuvent ralentir les procédures pendant un an ou deux. Mais avec une base d’évidences si forte, je pense qu’il y aura des conséquences. Au moins des conséquences politiques. Bien sûr, la présomption d’innocence prime.

Une étape dans la lutte contre le pass sanitaire mondial

Un pass sanitaire mondial a été demandé lors du dernier G20. Allons-nous vers une gestion internationale et numérique de nos données médicales?

Merci pour cette question! Ce que nous sommes en train de faire est une étape nécessaire dans notre opposition contre le pass sanitaire. Avec tout ce que nous savons aujourd’hui, il est clair qu’il s’agit d’un gros problème.

« L’OMS veut imposer un produit expérimental incontrôlable »

Premièrement, l’OMS souhaite que la méthode de l’ARN soit la procédure standard pour toutes les vaccinations. Comment peuvent-ils déclarer cela sans être sûr que cette technologie soit assez mature pour être utilisée? Alors qu’elle produit des protéines spike dans le corps, avec des résultats différents en fonction du patient?

On ne peut simplement pas contrôler la réaction et la production de cette protéine spike par le corps. Il y a une raison pour laquelle cette technologie n’avait pas été utilisée jusqu’ici pour le public en général: il s’agit d’une expérimentation !

Deuxièmement, l’OMS demande pourtant que 70% de la population mondiale soit vaccinée. 70% des gens qui n’ont pas le choix et qui n’ont pas non plus de consentement éclairé. Cela signifie donc que les recommandations de l’OMS sont les ordres des gouvernements. Nous allons démontrer que la balance bénéfice/risque est négative et que cet ordre est donc illusoire.

Effets secondaires: une sous-déclaration massive

– Selon vous, on ne peut pas avoir confiance dans les décomptes des effets secondaires de la vaccination. À cause de la sous-déclaration des médecins. Peut-on évaluer ce phénomène?

– Oui. Nous avons plusieurs indicateurs très forts. Bien sûr, nous n’avons pas la preuve finale directe, mais nous pouvons le démontrer indirectement. Premièrement, vous pouvez mesurer la proportion de notifications médicales dans chaque pays pour 1 million de vaccinations. Si l’on compare les statistiques dans chaque pays, nous remarquons que l’Islande a un taux de déclaration dix fois plus élevé que la Suisse. Notre conclusion : la Suisse a sans doute un système de déclarations insuffisamment performant.

Deuxièmement, le 12 décembre en Allemagne, l’analyste de données Tom Lausen a reçu les chiffres de l’assurance maladie obligatoire allemande. Ce qui n’est pas disponible dans chaque pays.

L’explosion des morts subites en Allemagne

En Allemagne, les diagnostics doivent être rapportés pour que l’assureur ait une raison ou non de rembourser. (Et il est intéressant de noter que dans la plupart des autres pays, dont la Suisse, les médecins n’ont pas besoin de remonter le diagnostic.)

Le nombre de personnes enregistrées à l’assurance obligatoire an Allemagne est de 85% de la population totale, soit 72 millions de personnes. Lausen a demandé au gouvernement fédéral les données de diagnostic des quatre ou cinq dernières années. Il les a reçues en novembre 2022. Il a cherché les morts subites sur les dernières années. Il a pu constater que le nombre n’était pas considérable jusqu’en 2019. Puis soudainement, en 2021… une augmentation de 1000%!

En Suisse, il n’y aurait qu’un effet secondaire déclaré sur 20 cas

En chiffre absolus, il a trouvé le nombre de 28’000 personnes mortes de façon inattendue, sans cause visible, en Allemagne, tandis que les chiffres officiels étaient de 2200. Les chiffres officiels face à ceux des assureurs légaux, c’est plus que dix fois moindre. On peut donc considérer cela comme une preuve indicative que les chiffres officiels en Allemagne pour les effets secondaires doivent être multipliés par 10 pour arriver aux chiffres réels.

En Allemagne, le taux de déclaration est deux fois plus élevé qu’en Suisse. Alors, on peut conclure, que ceux de Swissmedic doivent être multipliés par 20 pour arriver à quelque chose de proche du réel.

Et les médias?

– Que pensez-vous du traitement médiatique qu’a reçu votre plainte? Si vous n’avez plus confiance dans la justice, quid de votre confiance en la presse?

– Écoutez, nous pouvons nous estimer heureux, parce que tous les médias ont parlé de la plainte et de manière assez neutre. C’est déjà un grand pas en avant. Cela dit, nous ne pouvons pas attendre des médias qu’ils continuent à s’y intéresser. C’est à nous de faire en sorte qu’ils le fassent. Nous émettrons donc une déclaration publique lorsque nous soumettrons la mise à jour et nous tiendrons une deuxième conférence de presse, probablement en février, avec autant de victimes que possible.